Alouette pispolette Alaudala rufescens - Lesser Short-toed Lark
Cette alouette, similaire à l'alouette candrelle par la taille et par la silhouette, semble plus unie avec une poitrine nettement rayée. Habituellement, elle possède un bec un peu plus court et une tête un peu plus petite et plus arrondie. Pour la différenciation, l'ordonnance générale des tertiaires repliées est primordiale : chez l'alouette pispolette, elles descendent bien sur l'aile fermée, mais en dévoilant davantage le bout des primaires (au moins trois) alors que, chez l'Alouette calandrelle, les tertiaires masquent presque entièrement les primaires, ne laissant apparaître que l'extrémité d'une ou deux d'entre elles. Les couvertures alaires moyennes à centre sombre sont moins visibles que chez l'Alouette calandrelle. Les motifs ornementaux de la tête sont moins marqués : chez l'alouette pispolette, le sourcil est plus terne et diffus, le trait sombre en arrière de l'oeil est absent. Vus de face, les sourcils semblent se rejoindre étroitement au front alors qu'ils sont séparés chez l'Alouette calandrelle. Le capuchon présente une teinte plus uniforme avec le reste du dessus, ce qui atténue l'effet de 'bonnet' assez évident chez l'Alouette calandrelle. Les plumes crâniennes sont parfois hérissées en une sorte de huppe. Les nettes rayures de la poitrine forment une bande pectorale complète qui s'étend parfois aux flancs. En plumage frais, ces rayures sont moins évidentes en raison des larges liserés des plumes, cependant une bande pectorale diffuse demeure. En bien des aspects du plumage, l'alouette pispolette rappelle un Alouette des champs de toute petite taille. Toutefois, en vol, l'aspect général rappelle de façon assez flagrante l'Alouette calandrelle.
Chez l'alouette pispolette, les variations raciales sont tout aussi complexes que chez l'Alouette calandrelle, si bien que la teinte générale est pratiquement sans importance pour l'identification sur le terrain. Elle n'est vraiment utile que dans la péninsule ibérique où l'alouette pispolette est bien plus terne et grise que l'Alouette calandrelle locale. Les variations géographiques sont considérables, tant en ce qui concerne la coloration d'ensemble que l'intensité des marques. Neufs races sont officiellement reconnues dont voici les principales caractéristiques : 1) Race apetzii, vit dans la péninsule ibérique. Elle est grise ou brun-chamois, fortement striée. 2) Race type , uniquement sur Teneriffe, dans les îles Canaries, possède une livrée brun chaud avec de nettes rayures. 3) Race polatzeki, vit dans la Grande Canarie, Lanzarote et Fuerteventura, est sableuse et finement rayée. 4) Race minor, vit dans la plupart de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, jusqu'à l'ouest de l'Irak et le sud de la Turquie. Elle a un plumage sable-chamois, finement rayé. 5) Race nicolli, est restreinte au delta du Nil. Elle est remarquable par son plumage brun grisâtre nettement rayé. 6) Race pseudobaetica, vit à l'est de la Turquie, au nord-est de l'Irak et en Transcaucasie. Petite, plutôt brun grisâtre, elle est fortement striée. 7) Race heinei, vit dans le nord du Caucase et hiverne au Moyen-Orient, elle est brun grisâtre avec des rayures moyennement marquées. 8) Race aharonii, vit dans le centre de la Turquie. Assez grande, avec un bec plutôt fort, elle présente un plumage gris cendré très pâle avec de fines rayures. Peu reconnaissable en plumage frais, elle est plus caractéristique en plumage usé. 9) Race persica, vit dans l'est et le sud-est de l'Irak. Egalement grande à bec fort, elle affiche un plumage très pâle, sable jaunâtre avec de fines rayures.